Topographie de la terreur ( 2016-2019 )
Paris. Quai Valmy. 13 Novembre 2015.
On dine dans un petit restaurant. Les gens se mettent à courir. On rentre à l’hôtel à pieds, les rues
sont vides. La TV en direct nous raconte le massacre qui s’est déroulé à 200m de nous.
Bruxelles. Maelbeek. 22 mars 2016.
L’attentat fait la une. Les images passent en boucle. J’ai quitté Bruxelles la veille, j’étais dans cette
même station à attendre 20 min mon métro.
L’image des attentats est celle véhiculée par les médias et les réseaux sociaux. Les mêmes images
tournent en boucle 24h. L’évènement n’est montré que tant que le sang est frais. Le choc est intense
et semble insurmontable. Mais le temps passe.
La vie continue, on reconstruit, on se reconstruit mais que reste-t-il? La topographie de la terreur
consiste à émettre l’hypothèse que les murs puissent avoir une mémoire et portent tels des monuments
malgré eux le souvenir des actes terroristes.
Les images sont réalisées à Bruxelles entre avril et août 2016.
Finalisation du projet mai 2019.
Tirages argentiques
80x100cm
Série de 10 photographies à la chambre 4/5’’